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Notre modèle pour bien rédiger un certificat de travail en Suisse

icon calendar 5 septembre 2025

Le certificat de travail est un document obligatoire en Suisse. Il doit refléter de manière fidèle et objective la collaboration entre un employé et son entreprise. Voici les éléments indispensables à inclure, ainsi que les bonnes pratiques pour garantir sa conformité et sa lisibilité.


A retenir :

  • Le certificat de travail suisse est obligatoire et doit être objectif, complet et bienveillant, même en cas de départ difficile.
  • Il doit inclure les informations essentielles : identité du salarié, dates de contrat, poste, missions, taux d’activité, évaluation, lieu, date et signature.
  • Une structure en quatre parties est recommandée : introduction, description des activités, évaluation, conclusion.
  • L’évaluation doit rester précise et nuancée, sans expressions vagues ni sous-entendus pouvant nuire au salarié.
  • Utilisez un langage clair et accessible : évitez le jargon interne pour assurer la lisibilité par un tiers.
  • Soyez factuel et positif, même en cas de bilan mitigé. Chaque mot peut avoir un impact sur la suite de carrière du salarié.
  • Adaptez la longueur du certificat au niveau de responsabilité et à la durée du contrat.
  • Un certificat soigné valorise autant le salarié que le sérieux de votre entreprise. Prenez le temps de bien le rédiger.

Comment bien rédiger un certificat de travail ?

Les informations obligatoires

Un certificat de travail suisse doit mentionner clairement :

  • l’identité complète de l’employé (nom, prénom, date de naissance, lieu d’origine) ;
  • les dates précises de début et de fin du contrat ;
  • la fonction occupée, avec une description suffisamment détaillée des missions ;
  • le taux d’occupation (temps plein ou partiel) ;
  • une appréciation de la qualité du travail et du comportement ;
  • le lieu et la date d’établissement du document ;
  • la signature du supérieur hiérarchique ou de l’employeur.

Qu’il s’agisse d’un certificat intermédiaire (émis en cours d’emploi, par exemple lors d’un changement de poste) ou final (délivré à la fin du contrat), ces éléments doivent figurer dans le document.

La structure recommandée

Pour assurer clarté et cohérence, vous pouvez structurer le certificat en quatre parties :

1. Introduction

Cette première étape consiste à poser le cadre en identifiant clairement le salarié, son poste, son taux d’activité et la durée de son contrat.

2. Description des activités

Cette section décrit les missions réellement exercées pendant le contrat. Il s’agit de mettre en avant les responsabilités principales, les outils mobilisés, les interlocuteurs réguliers et le niveau d’autonomie.

L’objectif est de restituer clairement ce que le salarié a fait, de manière factuelle et compréhensible, sans en faire trop.

3. Évaluation

Cette partie est souvent la plus délicate. Elle doit apprécier la qualité du travail, le degré d’autonomie, le sens des responsabilités, ainsi que le comportement avec les collègues, la hiérarchie ou les clients.

Évitez les superlatifs vagues ou les sous-entendus ambigus. Un salarié “très apprécié de ses collègues” ou “toujours ponctuel” n’a pas la même portée que “a fait preuve d’un excellent esprit d’équipe” ou “a su gérer des situations complexes avec calme et efficacité”. Un certificat de travail négatif, même indirectement, peut freiner une future embauche.

4. Conclusion

Enfin, le certificat se termine par une formule de remerciement. On peut y exprimer des regrets liés au départ et formuler des vœux de succès pour la suite du parcours. Même si la collaboration a été courte ou imparfaite, le ton doit rester courtois.

La rédaction d’un certificat de travail demande rigueur, précision et un ton équilibré.

Les bonnes pratiques de rédaction

La rédaction d’un certificat de travail exige un juste équilibre : mettre en valeur le parcours du collaborateur sans déformer la réalité :

  • Utilisez un langage simple, sans abréviations internes ni jargon technique : le certificat est destiné à des tiers extérieurs à l’entreprise. Il doit donc être compréhensible sans contexte, y compris pour un recruteur qui ne connaît pas le secteur d’activité.
  • Restez factuel et objectif : chaque mot compte. Une omission ou une formulation trop vague peut être perçue comme une critique implicite. Mieux vaut exprimer les points forts de façon honnête et positive, même en cas de bilan mitigé.
  • Adaptez la longueur du certificat au profil du poste : un emploi de courte durée ou peu qualifié peut faire l’objet d’un document concis. À l’inverse, un poste à responsabilités ou une longue collaboration mérite une description plus complète, reflétant l’évolution, les missions et les résultats obtenus.

Un certificat rédigé à la hâte ou trop neutre risque de nuire à l’image de l’ancien collaborateur. Il est donc préférable de prendre le temps de le soigner, en s’appuyant si besoin sur les retours du manager direct ou les évaluations de performance passées.

Exemple de modèle de certificat

Voici un exemple conforme aux usages suisses, structuré selon les recommandations précédentes :

Certificat de travail

Mme Sophie Martin, née le 15 juillet 1987 à Lausanne, a été employée par notre société du 1er mai 2018 au 30 avril 2025, en qualité de Responsable administrative, à un taux d’activité de 80 %.

Dans le cadre de ses fonctions, Mme Martin était chargée de la gestion administrative courante de l’entreprise, incluant la facturation, le suivi des paiements, la tenue des dossiers RH (contrats, absences, salaires) ainsi que le support administratif aux équipes projets.

Elle a exercé ses responsabilités avec rigueur, autonomie et professionnalisme. Elle s’est distinguée par sa capacité d’organisation, sa fiabilité, et son sens du service. Elle entretenait d’excellentes relations avec ses collègues, les clients et les partenaires.

Nous remercions Mme Martin pour son engagement et la qualité constante de son travail. Nous regrettons son départ et lui adressons nos meilleurs vœux pour la suite de sa carrière.

Fait à Lausanne, le 30 avril 2025
Signature
Fonction

Ainsi, un certificat de travail bien rédigé ne se contente pas de lister des faits. Il reflète une relation professionnelle, témoigne d’un parcours, et joue un rôle clé dans les futures candidatures du salarié. En respectant la structure recommandée, en intégrant les mentions obligatoires et en soignant la formulation, l’entreprise remplit son obligation légale tout en contribuant à la réputation de sérieux de son organisation.