L’arrivée d’un nouveau collaborateur est toujours un moment clé pour une entreprise. Si l’onboarding est souvent perçu comme une affaire de ressources humaines, il repose en réalité sur un binôme indispensable : professionnels RH et managers. Le manager joue un rôle bien plus décisif qu’on ne l’imagine dans cette collaboration. Lucca vous dit tout sur les responsabilités clés qu’il doit endosser pour garantir une intégration réussie.
À retenir :
- Le manager joue un rôle central dans l’onboarding : il adapte le parcours d’intégration au poste, incarne la culture d’entreprise et instaure un climat de confiance dès les premiers jours.
- Ses responsabilités couvrent toutes les étapes clés, de la préparation en amont à l’accueil, en passant par la clarification des missions et un suivi régulier pour sécuriser les débuts du collaborateur.
- Une bonne relation manager-collaborateur renforce la rétention : en valorisant les efforts et en proposant des feedbacks constructifs, le manager contribue directement à l’engagement et à la fidélisation des talents.
- En Suisse, le manager doit tenir compte du multilinguisme, de la diversité culturelle et des particularités réglementaires et cantonales pour garantir une intégration efficace et conforme.
Pourquoi le manager est-il un acteur clé de l’onboarding ?
Bien que l’onboarding soit souvent initié par les ressources humaines, il ne peut pas aboutir sans l’implication du manager.
Ce dernier est un maillon indispensable du processus, car sa proximité avec le terrain et son lien direct avec le nouveau collaborateur lui permettent d’adapter l’intégration au contexte de l’équipe, du poste et des enjeux opérationnels.
Son rôle dépasse largement la simple supervision : il transmet les valeurs de l’entreprise au quotidien, incarne la culture d’équipe et donne du sens aux premiers pas du nouveau salarié.
En nouant un lien de confiance dès les premiers jours, le manager facilite la prise de repères et détecte rapidement les besoins d’accompagnement. Il est également moteur de l’engagement en veillant à l’adéquation entre les attentes de l’entreprise et celles du collaborateur.
Quelles sont les responsabilités du manager dans l’onboarding ?
Les responsabilités du manager dans l’onboarding s’articulent autour de quatre grands axes :
1. Préparer l’arrivée du collaborateur
Un onboarding réussi commence bien avant le jour J. Le manager doit :
- co-construire un programme d’accueil personnalisé avec les RH ;
- préparer l’équipe à accueillir une nouvelle recrue en expliquant son rôle ;
- informer le collaborateur en amont (lieu, horaires, déroulé, contact, etc.).
Cette phase préparatoire permet de poser les bases d’un climat de confiance, d’anticiper les questions pratiques et de rassurer le collaborateur avant son arrivée.
2. Organiser un accueil de qualité
Le premier jour donne le ton. Le manager doit accueillir le collaborateur de manière chaleureuse et professionnelle. Cela implique :
- une présentation de l’équipe et des locaux ;
- l’installation du poste de travail et la remise d’un éventuel kit de bienvenue ;
- l’organisation d’un déjeuner d’intégration ou d’un moment convivial ;
- l’introduction au plan de formation et aux outils de travail.
Bon à savoir : en contexte hybride ou à distance, l’onboarding digital permet de proposer une expérience tout aussi fluide et engageante grâce à des outils collaboratifs, des parcours en ligne et des contenus interactifs.
3. Clarifier les attentes et les objectifs
Le manager doit cadrer les missions du nouveau collaborateur. Cela passe par :
- une explication claire des responsabilités et des livrables attendus ;
- la présentation des objectifs de l’équipe et ceux de l’entreprise ;
- l’organisation de points réguliers pour ajuster le cap et répondre aux éventuelles incompréhensions.
Cette transparence renforce l’engagement et permet au collaborateur de se projeter dans son nouvel emploi.
4. Assurer un suivi régulier et bienveillant
Le rôle du manager ne s’arrête pas après la première semaine d’intégration. Il doit :
- planifier des points réguliers (one-to-one ou réunions d’équipe collectives) ;
- fournir des retours constructifs sur les premiers travaux ;
- être disponible pour répondre aux questions ou lever les blocages éventuels.
En restant à l’écoute, le manager montre qu’il valorise le développement de ses collaborateurs et qu’il s’investit dans leur réussite.
Comment la relation collaborateur/manager peut-elle optimiser la rétention ?
Une relation solide entre manager et collaborateur est l’un des meilleurs remparts contre le turnover. Elle conditionne souvent la durée de la collaboration entre le salarié et l’entreprise.
Le manager contribue à la fidélisation du salarié à travers plusieurs leviers :
- favoriser le sentiment d’appartenance : il ancre le collaborateur dans le collectif par des interactions fréquentes, des rituels d’équipe ou des moments informels ;
- valoriser les contributions : saluer les efforts, même modestes, renforce la motivation et la satisfaction du salarié ;
- encourager la montée en compétences : en proposant des opportunités de formation, le manager montre qu’il croit en l’évolution du collaborateur ;
- donner du feedback constructif : des retours réguliers, clairs et bienveillants permettent de progresser et de se corriger sans stress.
Bon à savoir : Un manager engagé dès le début, c’est un collaborateur plus motivé, plus fidèle et plus performant.
Quelles sont les spécificités de l’onboarding en Suisse ?
En Suisse, l’onboarding doit prendre en compte des spécificités culturelles, linguistiques et réglementaires qui rendent le rôle du manager encore plus important.
Le multilinguisme et la diversité culturelle
Avec ses quatre langues officielles (allemand, français, italien, romanche) et une population active cosmopolite, la Suisse exige un effort d’adaptation linguistique et culturelle.
Le manager doit s’assurer que les documents d’onboarding sont disponibles dans la langue de travail du collaborateur.
Le respect des réglementations suisses
Le droit du travail suisse comporte des spécificités que le manager doit intégrer pour garantir un onboarding conforme et sécurisé. Cela inclut notamment :
- les obligations en matière de santé et de sécurité au travail (prévention des risques selon le poste) ;
- les règles encadrant la durée du travail, les pauses minimales et la période d’essai ;
- la protection des données personnelles, régie par la LPD (Loi fédérale sur la protection des données) et par le RGPD si l’entreprise traite des données issues de l’UE.
Bon à savoir : le manager, en lien avec les équipes RH, doit s’assurer que ces éléments sont abordés dès l’arrivée du collaborateur.
L’adaptation aux spécificités légales cantonales
En Suisse, certaines règles peuvent varier d’un canton à l’autre, notamment en matière de :
- conventions collectives de travail (CCT) ;
- jours fériés ;
- durée du travail hebdomadaire ;
- périodes d’essai.
Le manager doit en tenir compte dans l’organisation de l’onboarding, et collaborer étroitement avec les ressources humaines pour rester aligné avec les politiques internes et les exigences locales.
L’implication du manager ne se limite donc pas à l’accueil du nouveau collaborateur : elle conditionne l’efficacité de l’onboarding dans la durée. En préparant son arrivée, en cadrant les attentes et en assurant un suivi régulier, il sécurise les premiers pas du collaborateur et favorise son engagement. l’onboarding trace le début d’une collaboration, c’est bien le manager qui en donne le rythme. Par sa présence, ses gestes concrets et sa capacité à créer du lien, il fait toute la différence entre une intégration subie… et une intégration réussie.
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